Du 22 avril au 14 mai 2024, je suis partie avec mon conjoint à la découverte du Japon pour la première fois avec au programme, les villes de Tokyo, Kyoto, Nara, Osaka, Koyasan, Himeji et Hiroshima. Un voyage qui ne sort pas des sentiers battus, je l’avoue, mais pour une première fois au Japon, nous voulions avant tout découvrir les « immanquables » du pays. Nous avions décidé que nous allions visiter majoritairement le pays en train et en transport en commun, je ne parlerai donc pas des formalités si vous souhaitez louer une voiture sur place, je préfère parler de ce que j’ai réellement expérimenté.
A noter : je n’en parlerai pas dans cet article mais j’ai appris deux semaines après la réservation des billets que j’étais enceinte. J’ai donc fait ce voyage en étant à cheval sur mon 4° et 5° mois de grossesse. Si mon retour vous intéresse, vous trouverez un article dédié à mon voyage au Japon enceinte par ici.
Sommaire :
- Quand partir au Japon ?
- Quelle compagnie aérienne choisir pour aller au Japon ?
- Quelles sont les formalités pour entrer au Japon ?
- Internet, un incontournable pour voyager au Japon
- La Suica, la carte de transport indispensable
- Toujours avoir de l’argent liquide sur soi
- Faut-il opter pour le Japan Rail Pass (JR Pass) ?
- Quelques règles à connaître quand on visite le Japon
- Notre itinéraire de 3 semaines au Japon
Quand partir au Japon ?
En général, deux périodes sont recommandées pour visiter le Japon :
- Le printemps avec les mois de mars à mai : les cerisiers du Japon fleurissent fin mars/début avril puis les journées rallongent et le climat est relativement clément. C’est cette période qui est considérée comme la haute saison au Japon, il y a donc beaucoup de touristes. Attention à la Golden Week qui tombe fin avril/début mai, il s’agit d’une semaine où les japonais ont 4 jours fériés sur une période de 7 jours. Il y a donc beaucoup de monde sur les sites emblématiques et dans les transports en commun. Si votre voyage tombe sur cette période, anticipez bien vos réservations d’hébergements et de trains et évitez si vous le pouvez les villes très touristiques comme Kyoto par exemple.
- L’automne, d’octobre à novembre : la période idéale pour découvrir le Japon sous les magnifiques couleurs de l’automne, les érables sont particulièrement beaux à cette période.
Ces deux périodes vous permettent de bénéficier d’une météo clémente, sans trop de pluie. L’été n’est pas forcément une bonne période à cause des températures très élevées et de l’humidité.
Quelle compagnie aérienne choisir pour aller au Japon ?
Nous sommes partis mi-avril pour un retour mi-mai soit la haute période touristique au Japon, ce qui se ressent sur le prix de billets. Vous pouvez trouver des billets à partir de 500 € en partant hors saison.
Hormis Air France, il est assez compliqué de trouver des compagnies qui proposent des vols directs pour le Japon. Le problème d’Air France ? C’est très bien mais c’est loin d’être accessible à tous les portes-monnaies. Pour un vol direct, c’est pratiquement impossible de trouver à moins de 1 000 € l’aller/retour. Attention les prix donnés par Air France n’incluent pas la valise en soute, comptez 60 € l’aller et 60 € le retour pour une valise de 23kg.
La recherche nous a pris beaucoup de temps mais nous avons fini par trouver des billets aller/retour à 742,81 € (oui c’est précis) en faisant une escale à Shanghai. Nous sommes donc partis avec China Eastern en prenant les billets sur le comparateur de Booking. Autant on utilise souvent Booking pour nos réservations d’hôtels (même si c’est pas bien), autant on ignorait complètement qu’on pouvait réserver des vols sur Booking (merci Skyscanner) et franchement, tout s’est très bien passé, donc on recommande ! C’est d’ailleurs un des seuls comparateurs qui ne nous a pas rajouté 200 € au moment de valider la commande. Et ça, on apprécie 🙂
China Eastern c’est bien ?
Pour le prix qu’on a payé, c’était tout à fait satisfaisant surtout que pour ce tarif, nous avions droit à deux valises en soute par personne de 23 kg sans supplément. En revanche, les avions étaient un peu petits et le choix de films proposés très pauvre (et majoritairement en chinois). Si vous voyagez avec eux, n’hésitez pas à télécharger des films avant de partir pour vous occuper pendant le vol.
De nombreux voyageurs optent pour un vol avec escale en Corée, à Taïwan ou en Chine pour baisser la facture. Je crois qu’une bonne partie de notre avion Paris > Shanghai était avec nous dans le vol Shanghai > Tokyo. N’ayez pas peur des escales. C’est tout à fait faisable et ça permet de se dégourdir un peu les jambes. Si vous avez la même compagnie pour tous les vols, vous n’aurez pas besoin de vous occuper de votre valise. Vous la retrouverez à l’arrivée.
Quelles sont les formalités pour entrer au Japon ?
Pour entrer au Japon, nous n’avons eu besoin que d’un passeport en cours de validité. Vous n’avez pas besoin de visa pour les séjours de moins de 90 jours. Pensez toujours à vérifier jusqu’au dernier moment les formalités d’entrée, elles peuvent évoluer régulièrement. Référez-vous au site du Gouvernement pour des informations fiables sur les conditions d’entrée sur le territoire.
On ne l’avait pas fait mais pour gagner du temps à l’immigration, vous pouvez compléter le formulaire d’entrée sur Visit Japan Web et obtenir ainsi un QR Code qui vous permettra de passer plus rapidement. Si vous ne le faites pas, vous aurez un formulaire papier à compléter à l’arrivée.
Internet, un incontournable pour voyager au Japon
Si je dois vous donner un seul et unique conseil, ne partez pas au Japon sans un accès à internet. Les japonais sont très accueillants, très serviables et veulent vraiment vous aider mais la barrière de la langue est bien présente et ils ne parlent pratiquement pas anglais.
Hors des zones très touristiques, il y a aussi de nombreux panneaux non traduits. C’est aussi le cas parfois dans les restaurants qui ne proposent pas de menus en anglais (mais c’est plus rare et ils sont souvent illustrés par des photos). Google Translate, Google Lens et Google Maps seront donc vos indispensables pour communiquer et vous repérer dans les transports.
Nous avons longtemps cherché ce qui serait le plus pratique en forfait internet. Nos opérateurs téléphoniques proposaient un forfait de 10 Go d’internet pour 30 €, ce qui n’était pas donné. Nous avons fini par opter pour une eSIM 50 Go chez Ubigi pour 69 € (on a trouvé un code promo de 10 % ce qui nous a fait la eSIM à 62 €). On a choisi ce service car c’est une des seules eSIM qui permet de faire un partage de connexion donc nos deux téléphones étaient connectés sur l’eSIM et le gros volume de Giga nous permettait d’utiliser internet sans avoir à nous limiter. Au final, nous avons utilisé 30 Go sur les 50 Go.
La Suica, la carte de transport indispensable
On l’avait vu sur Instagram, la carte Suica est un indispensable pour visiter le Japon. Pour faire simple, vous avez plusieurs réseaux de transports au Japon et la carte Suica est compatible avec tous ceux que nous avons emprunté.
Vous pouvez la recharger de la somme que vous souhaitez et vous pourrez ensuite l’utiliser dans les bus, les métros, les trains etc. Dans la majorité des cas, vous la bipez en entrant et en sortant des transports. C’est très pratique surtout quand on sait que rien qu’à Tokyo, plusieurs sociétés gèrent le métro. Cela vous évite de devoir jongler avec des tickets ou de trouver le montant exact en monnaie pour prendre le bus. D’ailleurs si cela peut vous aider, Google Maps vous donne le tarif estimé pour chacun de vos trajets, vous pouvez ainsi trouver facilement les itinéraires les moins chers.
Vous pouvez acheter cette carte directement à l’aéroport, une caution de 500 yens vous sera demandé. Vous pouvez la récupérer en demandant un remboursement de votre carte à l’endroit où vous l’avez acheté lors de votre départ (à l’aéroport de Narita, il y a une machine dédiée au sous-sol). Vous pourrez également récupérer le solde restant sur la carte. Des frais de 220 yens vous seront demandés.
Il existe d’autres IC Card qui fonctionnent de la même manière comme la Pasmo mais nous ne l’avons pas testée. Attention si vous utilisez des cartes dématérialisées, nous avons vu des témoignages de personnes qui avaient des frais à chaque paiement. Je ne sais pas si c’est vrai mais vous êtes prévenus 🙂
Toujours avoir de l’argent liquide sur soi
Le Japon est un pays qui utilise encore énormément le cash, vous aurez donc besoin d’argent en liquide. On trouve des ATM à peu près partout, il y en a souvent dans tous les konbinis (7 Eleven, Lawson, Family Mart…) et dans les gares.
Si je peux vous donner un conseil, dès que vous arrivez, retirez une somme considérable, je crois que le maximum proposé sur les ATM est de 50 000 yens (plus ou moins 300 €). Vous aurez une commission sur les cartes internationales d’environ 1,22 € pour chaque retrait donc autant retirer le plus possible en une fois 🙂
Gardez toujours du liquide sur vous et si vous avez besoin de casser des gros billets, vous pouvez avoir de la monnaie en rechargeant votre carte de transport (Suica, Pasmo) aux bornes. Vérifiez bien avant qu’elles acceptent les billets de 10 000 yens mais normalement, cela devrait fonctionner !
Faut-il opter pour le Japan Rail Pass (JR Pass) ?
Le Japan Rail Pass, communément appelé JR Pass, est un pass très connu qui permet un accès illimité aux trains nationaux Japan Rail. Autrefois très intéressant, son prix a été augmenté de façon considérable en 2023. Il existe pour une période de validité de 7, 14 ou 21 jours.
De notre côté, nous nous sommes renseignés, un pass pour 14 jours (car nous passions une semaine sur Tokyo), nous aurait coûté 80 000 yens par personne minimum soit environ 470,85 €.
J’ai donc fait le calcul en m’aidant de Google Maps pour voir combien de trains Japan Rail on allait prendre et le tarif global estimé, et je tombais sur environ 300 euros par personne SANS le pass. Il n’était donc pas intéressant pour nous.
Quelques règles à connaître quand on visite le Japon
Le Japon a de nombreuses règles liées au savoir-vivre qu’il est important de connaître et de respecter. Parmi celles qui paraissent importantes de connaître, il y a notamment :
- Ne pas manger ni boire en marchant : au Japon, il faut éviter de manière générale tout ce qui peut salir votre environnement, si vous achetez de la street food par exemple, il vous faudra vous arrêter sur un côté pour manger. On évite également de manger dans le métro (en revanche pas de problème pour le Shinkansen).
- Ne pas se moucher en public : se moucher en public n’est pas très bien vu au Japon. Si vous êtes comme moi et que vous attrapez un rhume XXL au Japon, il faudra apprendre à se cacher un peu pour vous moucher le plus discrètement possible.
- Fumer seulement dans les espaces prévus à cet effet : si vous êtes fumeurs, vous verrez que vous ne pourrez pas fumer n’importe où. Des espaces fumeurs sont délimités dans la rue et sont à respecter.
- Ne pas jeter ses ordures dans la rue : cela paraît une règle évidente mais le Japon a très peu de poubelles dans les rues depuis un attentat dans le métro. Prévoyez donc un sac poubelle dans votre sac pour y stocker vos déchets surtout que les japonais ne sont pas fâchés avec les emballages et les suremballages. Nous n’avons pas testé mais il paraît que vous pouvez redonner vos emballages dans les restaurants où vous les avez achetés pour qu’ils y soient jetés.
- Respecter les files d’attente : vous le remarquerez très vite, que ce soit pour le métro, le train ou le bus, les japonais font la queue dans le plus grand des calmes suivant la règle du premier arrivé. On laisse les passagers descendre d’abord, on ne se bouscule pas et on respecte l’ordre de la file. La seule fois où on nous a grillés la priorité pour un bus, c’était… des Français 😬
- Ne pas bloquer les escalators : une règle qui vaut pour la plupart des grandes agglomérations, si vous utilisez des escalators au Japon, veillez à garder votre gauche pour que ceux qui le souhaitent puissent passer à droite. Attention, Osaka est une exception, les gens serrent à droite. En cas de doute, suivez l’exemple des locaux 🙂
- Respecter le calme dans le métro : vous vous en apercevrez très vite, le métro japonais est très silencieux, les gens parlent tout bas (quand ils parlent), on évite de laisser son téléphone en sonnerie, de manger ou de passer des appels.
- Respecter les directives communiquées : cela vaut partout mais vous verrez que des rames de métro sont parfois réservés aux femmes uniquement, que certains lieux ne se visitent qu’en chaussettes etc.
Au final, beaucoup de règles qui sont des règles basiques de savoir-vivre 🙂
Notre itinéraire de 3 semaines au Japon
Arrivée à Tokyo
Nous avons décollé le lundi 22 avril en début d’après-midi en direction de Shanghai où nous avons fait une escale avant de reprendre un avion pour Tokyo. Nous sommes arrivés le mardi 23 avril en début d’après-midi. Nous avons profité d’être à Narita pour prendre notre carte Suica (au sous-sol au bureau JR) et pour retirer des sous avant de prendre le bus direction Tokyo.
Il y a de nombreuses façons de rejoindre Tokyo, plus ou moins rapides ou onéreuses. Nous avons fait le choix de prendre le Airport Limousine Bus, un bus qui vous emmène directement à la Tokyo Station en environ 1h de route. Le billet coûte 1 300 yens, il y a un guichet pour l’acheter dans le hall des arrivées. Les bus sont confortables et proposent un wifi gratuit ! Nous l’avons également pris au retour.
Beaucoup de personnes préfèrent prendre le train Skyliner mais s’il est plus rapide, il est aussi plus cher, je crois qu’il faut compter 2 580 yens pour un billet pour environ 40 min de trajet.
Nous sommes donc arrivés à notre hôtel en milieu d’après-midi et nous sommes ressortis pour commencer à découvrir Tokyo et diner le soir dans un Izakaya avec des amis. Il s’agit d’un type de restaurants très populaire pour les afterworks au Japon où vous pouvez commander à boire et à manger à partager. C’est un peu le même principe qu’un bar à tapas mais avec des spécialités japonaises.
Le lendemain, nous avions prévu une journée sur Tokyo direction le Mont Fuji mais la météo n’était pas du tout avec nous. Comme nous revenions sur Tokyo en fin de séjour, nous avons décidé de repousser cette excursion. Nous sommes donc partis découvrir le quartier de Shibuya le matin puis celui de Harajuku l’après-midi avec une visite au sanctuaire Meiji Jingu. Ce sanctuaire est vraiment très beau et vous pouvez le visiter gratuitement.
4 jours à Kyoto
Mercredi 25 avril, les choses sérieuses commencent ! C’est l’heure de prendre le Shinkansen direction Kyoto. Vous avez deux solutions pour vos billets de Shinkansen, les prendre aux bornes ou vous rendre au guichet. Comme nous ne l’avions jamais pris, nous avons préféré aller au guichet et nous avons été très bien reçus.
En tant que français habitués au TGV, nous avons été très impressionnés par la place pour les jambes et les valises dans le Shinkansen. Le train est très rapide, extrêmement confortable et vraiment agréable. Quand vous prenez un billet de Shinkansen, vous avez le choix entre prendre un siège réservé dans un wagon où tous les sièges seront à réserver ou opter pour une place non numérotées dans des wagons spécifiques. Tout est très bien noté sur votre billet et il y a des contrôleurs sur le quai pour vous aider si besoin. A noter que contrairement au métro, vous pouvez manger dans les Shinkansen.
En chemin pour Kyoto, nous aurions pu voir le Mont Fuji mais il y avait malheureusement un peu trop de nuages ce jour là (il faut s’asseoir à droite). Nous sommes arrivés à Kyoto pour le déjeuner et nous avons pu prendre possession de notre chambre avant de partir à la découverte de l’ancienne capitale impériale et croyez-moi, s’il y a une ville où on ne risque pas de s’ennuyer, c’est bien Kyoto.
Nous avions 4 jours sur place en comptant le trajet pour y venir, ce qui peut paraître conséquent et pourtant nous avons du faire des choix ! Pour vous donner une idée, Kyoto est une ville qui compte 1 600 temples bouddhistes, 400 sanctuaires Shintô, 17 sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, rien que ça ! Inutile de vous dire que tout visiter est impossible. Armés de notre guide du Routard, nous avons donc privilégié les visites qui y étaient recommandées.
Sur nos 4 jours sur place, nous avons notamment pu visiter :
- Les temples : Kinkaku-ji, Adashino Nenbutsu-ji, Tenryu-Ji, Ryoan-ji, Ninna-ji, Toji, Kiyomizu-dera
- Le sanctuaire Fushimi-Inari
- La Bambouseraie d’Arashiyama
- Le Palais Impérial et son jardin
- Nijō-jō, le château de Kyoto
- Le chemin de la Philosophie
Honnêtement, on a tellement bougé que je pense que cette liste est incomplète mais je préfère vous mettre les lieux que je suis sûre d’avoir visité.
Nous nous sommes majoritairement déplacés en bus et à pied. Beaucoup de personnes louent des vélos mais nous n’avons pas testé. Pour prendre le bus, on monte par la porte arrière et on descend par l’avant, c’est en sortant que vous devez régler votre ticket, vous pouvez monter sans billet (je vous le précise car on s’est posé la question).
Si vous payez en cash, vous devez présenter l’appoint, si vous avez une Suica, vous avez juste à la biper. Les sites touristiques sont très éclatés à Kyoto et vous avez souvent besoin de prendre le bus, vous pouvez aussi opter pour un ticket illimité journée qui inclut les bus et les métros. Le prix du billet est vite rentabilisé.
Au delà des visites, un des éléments incontournables du Japon est sa gastronomie ! Une chose que nous avons compris assez rapidement, il vaut mieux aller manger assez tôt si vous ne voulez pas attendre longtemps debout dehors (après une journée de visite, vos jambes vous remercieront). Si vous le pouvez, essayer d’aller manger vers 18h30 le soir et vous éviterez trop d’attente.
Si je peux vous donner un conseil pour visiter Kyoto, essayez d’anticiper au mieux le programme de votre journée en fonctionnant par zone et surtout commencez tôt. Les journées sont très remplies et certains lieux sont très (trop) populaires à cause d’Instagram et TikTok, il vaut mieux y aller de bonne heure pour éviter la foule.
1 escapade à la journée à Nara
Le lundi, nous avons quitté Kyoto et son grand soleil direction la ville de Nara, ses temples et ses célèbres daims en liberté. Le temps s’est gâté et mon conjoint était malade, notre visite a Nara a donc été assez expéditive, nous avons tout de même pu visiter le parc de Nara, le temple Todai-ji, les sanctuaires de Kasuga Taisha et Kasuga Wakamiya, le temple Shin Yakushi-ji. C’était très chouette et ça doit être encore mieux sous le soleil !
Si comme nous, vous avez prévu de partir d’une ville (ici Kyoto) pour visiter une autre ville (Nara) avant de rejoindre la ville où vous prévoyez de dormir (Osaka) et que vous avez vos bagages, vous avez deux solutions :
- Utiliser le service de transfert de valises entre hôtels, nous ne l’avons pas testé mais comptez entre 15 € et 20 € pour une valise et pensez à anticiper ce transfert, ne le demandez pas le matin même
- Laisser votre valise dans un casier à la gare dans les « coin lockers », pour deux grandes valises, nous avions besoin de 2 casiers à 900 yens chacun. Il y a une limite de temps sur les casiers mais je crois qu’il s’agit de 48h ou 72h (à bien vérifier quand vous laissez votre valise). C’est un service sécurisé, très pratique et un agent était là pour faire de la monnaie. Beaucoup de personnes font ça à Nara et ils avaient également prévu des espaces de stockage supplémentaire au cas où les casiers étaient complets.
Nous avons donc pu reprendre nos valises sans encombre avant de reprendre le train direction Osaka, malheureusement sous un temps assez gris et de la pluie.
1 nuit à Osaka, 1 nuit à Koyasan, 1 nuit à Osaka
Nous sommes arrivés à Osaka sous une ambiance à la Blade Runner, c’était assez impressionnant de voir la différence entre Osaka et les autres villes que nous avions pu voir avant, il y a vraiment une atmosphère totalement différente. Nous avons juste fait un restaurant le soir (encore une fois, conjoint malade) et le lendemain, nous sommes partis direction Koyasan.
Koyasan est connue pour abriter pas moins de 117 temples bouddhistes dans les Alpes japonaises. Vous pouvez y aller pour un ou plusieurs jours et choisir de passer une ou plusieurs nuit(s) dans un temple, à la façon des moins bouddhistes. Si vous optez pour une nuit sur place, les temples proposent en général le dîner, la nuit et le petit déjeuner. Il vous faudra faire le check-in à 17h, et vous aurez un couvre-feu à 21h. Certains temples vous proposent de participer à la prière du matin mais c’est souvent optionnel. Les moines bouddhistes de Koyasan ne mangent ni viande, ni poisson, ni oeufs. Vous aurez donc un menu végétarien voire même vegan.
Nous sommes partis en train d’Osaka en fin de matinée pour une arrivée vers 13h à Koyasan, il nous a fallu prendre deux trains (il y a des trains directs) et un bus mais c’est assez simple de s’y retrouver, tout est très bien indiqué. Une fois sur place, nous avons eu du mal à trouver un restaurant ouvert pour le déjeuner, nous avons fini par en trouver un où nous avons recroisé une bonne partie des personnes qui étaient dans le bus avec nous. Je pense que ce n’est pas habituel, nous y étions lors de la Golden Week, la semaine où les japonais ont 4 jours fériés sur une semaine donc beaucoup de commerces étaient fermés. Nous avons commencé à visiter l’après-midi, malheureusement sous une météo assez grise et de la pluie. Nous nous sommes rendus au cimetière Okunonin avant de le traverser pour aller jusqu’au Mausolée de Kôbô Daishi et le temple des Lanternes.
Nous avons ensuite pris un bus pour rejoindre le Kongobu-ji, notre dernière visite avant notre check-in de 17h au temple Hongaku-in où nous avons pu prendre possession de notre chambre et nous préparer pour le dîner (en yukata si on le souhaitait) servi de bonne heure. Je vais être honnête, on n’a pas beaucoup apprécié la nourriture du dîner, c’était très gélatineux, sans assaisonnement. On a par contre beaucoup apprécié l’orange servie en dessert 😂 Heureusement, on avait bien mangé le midi ! Le temps que nous dinions, l’équipe du temple avait déplié nos futons dans notre chambre. Le température descend très bas la nuit, prévoyez un pyjama chaud si vous dormez sur place !
Le lendemain matin, le petit déjeuner était bien meilleur, je serais incapable de vous décrire ce qu’on a mangé mais c’était bien plus savoureux. Nous avions en tête de visiter un dernier lieu, Danjo Garan, avant de partir, et nous avons pu le faire mais malheureusement sous la pluie. Nous avons ensuite repris un bus puis un train (un seul cette fois) direction Osaka. De retour à Osaka, nous avons privilégié un après-midi plus tranquille à l’hôtel avant de sortir en fin de journée quand la pluie était calmée.
Pour cette excursion à Koyasan, nous avions gardé le même hôtel à Osaka pour les deux nuits, ils ont donc conservé nos valises pendant la journée + nuit où nous étions absents. Je ne regrette pas d’avoir testé Koyasan mais très honnêtement, heureusement que nous n’y sommes pas restés plus longtemps, il n’y avait pas grand chose à faire dans la ville une fois les visites faites (mais encore une fois c’est peut-être l’effet de la Golden Week). Heureusement que nous passions la nuit en temple sinon ça aurait fait beaucoup de route pour pas grand chose, bien que les temples vaillent indéniablement le coup d’oeil.
Le lendemain à Osaka, le soleil était de retour, nous avons pris le temps de déambuler dans la ville pour découvrir Dōtonbori et le quartier de Namba. Puis nous avons pris le métro pour nous rendre au Château d’Osaka, nous nous sommes limités à une admiration de sa façade extérieure car notre guide disait que l’intérieur ne valait pas le coup et nous faisions le château d’Himeji le lendemain.
Pour clôturer le chapitre Osaka, nous avons terminé notre visite par un petit tour au centre commercial Hep Five et sa grande roue perchée sur le toit avant de rejoindre la gare direction Himeji.
Nous n’avons pas visité le Parc Universal Studios Japan, étant enceinte, ce n’était pas du tout adapté à ma condition physique du moment.
1 nuit à Himeji pour visiter le château en début de matinée
Nous sommes délibérément arrivés un soir à Himeji pour pouvoir visiter le château d’Himeji au plus tôt le lendemain. Si ça s’est avéré être une excellente idée compte tenu du monde le lendemain, il n’y a pas grand chose à faire à Himeji, la plupart des commerces étaient fermés à 17h30 et nous avons fini par manger près de la gare avant de rentrer de bonne heure pour nous coucher tôt.
Le lendemain matin, nous étions au château quelques minutes après l’ouverture. Vous avez le choix entre un billet simple pour visiter le château ou un billet combiné avec le jardin Koko-en juste à côté. Nous avons pris le billet combiné et le jardin est vraiment magnifique et très grand. Je vous le recommande !
Le château quant à lui, est vraiment sublime et la visite de l’intérieur se fait intégralement en chaussettes pour préserver les sols. Attention, il y a beaucoup de monde donc on se suit les uns les autres, prévoyez environ 1h30 – 2h pour visiter le château dans son ensemble.
En sortant du château, nous avons fait la visite du jardin mitoyen, Koko-en, qui présente 9 jardins japonais sur des thèmes différents. On a vraiment beaucoup aimé et on y était une journée où il faisait beau et chaud, c’était très agréable après la foule du château.
Une fois, la visite terminée, nous avons mangé rapidement en ville avant de récupérer nos valises à l’hôtel et de filer à la gare pour prendre le train direction Hiroshima.
3 jours à Hiroshima avec excursion à Miyajima
Le soir de notre arrivée à Hiroshima, nous avons eu la très bonne surprise de découvrir qu’un festival avait lieu dans la ville, le festival des fleurs, avec de nombreux stands de street food, bières et autres boissons, des scènes avec des danses et animations. Encore mieux, ces animations étaient localisées Boulevard de la Paix soit la rue où se trouvait notre hôtel. Nous avons donc profité d’un très beau soleil pour parcourir le Boulevard de la Paix avant d’aller manger.
Le lendemain, samedi, le temps annoncé était magnifique, nous avons donc décidé d’en profiter pour aller à Miyajima, même si nous savions qu’il y aurait du monde. Nous avons donc pris le train depuis Hiroshima jusqu’à Miyajimaguchi puis nous avons embarqué dans un Ferry à destination de Miyajima. Nous voulions monter en téléphérique au Mont Misen mais nous avons appris au moment de monter dans le Ferry que c’était sur réservation donc nous avons du laisser tomber. J’étais enceinte donc la randonnée à pied pour y aller était trop difficile pour moi mais si vous êtes en forme, vous pouvez le faire à pied.
Nous sommes donc restés dans les environs du port de Miyajima où nous avons pu rencontrer des daims. Nous avons ensuite pris le temps de visiter le Temple Daisho-in, le pavillon Senjokaku, le sanctuaire d’Itsukushima (de l’extérieur car beaucoup de monde) et son célèbre Torii immergé dans la mer. Nous sommes arrivés en fin de matinée à marée basse, ce qui nous a permis d’aller voir le Torii de très près. Lorsque nous avons quitté l’île, la mer avait monté et nous avons pu aussi le voir immergé. C’était vraiment une très belle journée ! Nous sommes partis de l’île vers 16h pour retourner passer la soirée à Hiroshima.
Le lendemain, le dimanche, nous avons parcouru Hiroshima, en commençant par le Dôme de Genbaku, l’épicentre de la bombe puis le Peace Memorial Park avant de finir la matinée au Musée du Mémorial de la Paix d’Hiroshima. Tout est fait pour sensibiliser aux dangers de l’arme nucléaire et oeuvrer pour qu’elle ne soit plus jamais utilisée. Tout était passionnant et très prenant. Le musée notamment expose de nombreuses photos, oeuvres d’arts et témoignages, montrant l’horreur de la réalité. Si vous voyagez avec des enfants, certaines photos peuvent être choquantes pour eux, procédez avec précautions. En sortant du musée, nous avons pu assister à de nouveaux spectacles et danses en lieu avec le festival avant d’aller manger.
L’après-midi, nous sommes allés voir le Château d’Hiroshima (uniquement de l’extérieur) et le jardin Shukkei-en. Nous avons terminé notre journée par un restaurant d’okonomiyaki, la spécialité de la ville d’Hiroshima et on est plutôt conquis (mais prenez-les à partager) !
Retour pour une semaine à Tokyo avec excursions à Nikko, Kamakura et au Mont Fuji
Lundi 6 mai, c’est l’heure de reprendre le Shinkansen direction Tokyo pour notre dernière semaine nipponne. Un train très très complet du fait de la Golden Week. Si vous voyagez au Japon pendant cette semaine, anticipez vos réservations de Shinkansen pour ne pas être coincé !
Nous sommes arrivés à Tokyo vers midi, le temps de déposer nos valises et de manger un bout, nous voilà parti à la découverte du célèbre quartier de Shinjuku et le soir, nous avons pu assister aux projections sur la façade du siège du gouvernement métropolitain de Tokyo.
Le lendemain, nous sommes partis pour une excursion à la journée pour Nikko. Nous avons commencé la journée par louper notre train, ce qui nous a fait arriver bien plus tard que prévu, vers 12h30. A Nikko, c’est très pratique, les temples sont tous à peu près au même endroit. Nous avons pris le bus pour nous rendre au sanctuaire Toshogu qui était absolument magnifique. Nous avons ensuite marché jusqu’au sanctuaire Futarasan en restant dans la partie gratuite avant de continuer vers le temple Taiyuin. Une fois la visite terminée, nous sommes retournés (à pied) vers le centre-ville pour reprendre notre train en passant à côté du pont sacré Shinkyo.
Seul bémol, nous avons passé la journée sous une pluie battante, ce qui a fait que nous avons un peu raccourci la journée que nous avions prévue pour rentrer au sec à Tokyo. Il y avait des excursions avec des lacs et des cascades mais nous n’avions par le courage de les faire sous cette pluie.
Le mercredi, nous avons décidé de rester sur Tokyo pour visiter le quartier d’Asakusa et son célèbre temple Senso-ji avant de continuer vers le quartier de la Tokyo Sky Tree. Le temps était trop couvert pour envisager de monter au sommet mais nous avons pu faire un peu les magasins.
Le jeudi, nous sommes partis pour une excursion à Kamakura. Nous avons pris le train de Tokyo direction la gare de Kita-Kamakura. Nous avons commencé par le temple Engaku-ji, puis nous sommes allés visiter le temple Tokei-ji, mon guide l’annonçait payant mais nous avons pu le visiter gratuitement. Nous avons ensuite continué la route qui descendait vers Kamakura en nous arrêtant au temple Kencho-ji. Nous avons ensuite déjeuné dans un restaurant avant de nous rendre au sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gū. Après la visite du sanctuaire, nous avons découvert le centre-ville de Kamakura avant de nous diriger vers le Daibutsu ou Grand Bouddha. Une fois cette visite terminée, nous nous sommes rendus vers le bord de mer avant de reprendre le train direction Tokyo. Une très belle journée sous le soleil ☀️
Le vendredi, la météo annoncée était magnifique, on en a donc profité pour programmer notre excursion pour le Mont Fuji et Hakone. Nous sommes allées à la gare de Shinjuku où nous avons pu acheter un Hakone Free Pass, valable 48h mais rentable pour 24h, qui incluait un aller-retour de la gare de Shinjuku à Odawara et la possibilité de prendre un grand nombre de transports en commun en illimité jusqu’à Hakone.
Nous sommes donc montés jusqu’à Gora où nous avons déjeuné, avant de prendre un funiculaire, puis un téléphérique qui nous ont emmené aux fumeroles d’Owakudani. Vous pouvez y goûter les oeufs noirs cuits dans des sources chaudes (j’avoue, on n’y a pas goûté, nous n’avions pas du tout faim). La station offre une vue imprenable sur le Fuji, qui était particulièrement dégagé ce jour là. Nous avons ensuite repris le téléphérique puis le bateau sur le Lac Ashi pour avoir un autre point de vue sur le Mont Fuji.
Initialement, nous souhaitions descendre à Hakone-Machi et marcher le long du lac jusqu’au Hakone-jinja et son torii mais en arrivant à quai, nous nous sommes aperçus que le dernier bus pour Odawara allait partir. Nous avons du revoir notre programme à la baisse. Attention donc aux transports, on a pris le bus à 17h20 et nous sommes arrivés à Odawara vers 19h. Nous étions de retour à Tokyo pour 21h. Les transports prennent vraiment beaucoup de temps. On aurait pu prendre le train Romancecar, plus rapide, mais nous ne voulions pas payer le supplément.
Samedi, nous avons commencé notre journée par la montée au sommet de la Tokyo Sky Tree, la fameuse tour de 634 mètres qui offre une vue spectaculaire sur la ville et le mont Fuji. Une fois l’ascension terminée, nous avons testé la fondue japonaise avant de partir à la découverte du joli quartier Ueno. Une jolie journée calme et sous le soleil avec nos amis habitant à Tokyo.
Le dimanche, pour notre dernier jour avant le départ, nous avons décidé de consacrer notre journée aux souvenirs, nous avons tout de même visité le jardin impérial de Tokyo, avant de filer vers le quartier de Ginza puis nous sommes retournés vers le quartier de Shinjuku pour un dernier izakaya avant de partir.
Le lundi, c’est l’heure de faire nos valises et de repartir en France, au revoir le Japon et à bientôt ! (oui oui, je pense que ce ne sera pas notre dernière visite)
Et voilà, c’est la fin de ce très long article dédié à notre voyage au Japon. N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez des conseils ou la moindre question !
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