Novembre 2018, nous décidons de partir en voyage à Cuba pour 2 semaines à 4, 2 couples d’amis à la découverte de cette magnifique île des Caraïbes. La Havane, Viñales, Cienfuegos, Trinidad, Santa Clara, Cayo Santa Maria… Voici le récit de nos 15 jours sous le soleil cubain.
Sommaire
- Combien de temps partir à Cuba ?
- Quand partir à Cuba ?
- Quelle compagnie aérienne pour aller à Cuba ?
- Quelles formalités administratives pour entrer à Cuba ?
- Où loger à Cuba ?
- Comment se déplacer à Cuba ?
- Itinéraire de nos 15 jours à Cuba
- Les questions fréquentes quand on veut voyager à Cuba
Combien de temps partir à Cuba ?
Les itinéraires sur Cuba sont assez réglementés, vous ne pouvez pas forcément aller partout. De plus, l’île est relativement étendue. Si vous voulez en faire le tour, comptez au moins 3 voire 4 semaines. En deux semaines, nous avons majoritairement visité la partie ouest de l’île comme vous pouvez le voir sur notre itinéraire ci-dessous :

Quand partir à Cuba ?
La meilleure période pour visiter Cuba s’étend de novembre à avril, correspondant à la saison sèche. Durant ces mois, le climat est généralement plus agréable, avec des températures modérées et un faible taux de précipitations, offrant des conditions idéales pour explorer l’île et profiter de ses plages.
Il est recommandé d’éviter Cuba de juin à octobre, une période qui correspond à la saison des ouragans, en particulier entre août et octobre.


Quelle compagnie aérienne pour aller à Cuba ?
A l’époque, nous avions pu partir pour 477 € par personne (bagage en soute inclus) avec Corsair en passant par Last Minute, nous partions de Orly pour arriver à La Havane. C’était en 2018 et depuis, le prix des billets d’avion a beaucoup évolué. Je pense que maintenant, vous allez payer un peu plus cher pour un trajet équivalent.
Quelles formalités administratives pour entrer à Cuba ?
En 2018, pour rentrer à Cuba, il fallait un passeport en cours de validité, les billets d’avion aller et retour ainsi qu’un visa de tourisme à demander ici. De ce que j’ai pu voir, il semblerait que ce soit toujours d’actualité aujourd’hui, le visa est maintenant électronique, ce qui facilite son obtention.
Quand vous voyagez, pensez toujours à vérifier les formalités d’entrée sur le site du gouvernement. Pour Cuba, les modalités sont détaillées ici. Attention sur les demandes de visa, passez toujours par les sites officiels gouvernementaux au risque de payer le prix fort. Essayez de demander votre visa 72h dernier délai avant votre départ.

Où loger à Cuba ?
Nous voulions voir un maximum de villes de l’île donc nous avions prévu de bouger et de ne pas rester au même endroit. Nous avions réservé un appartement à la Havane puis notre propriétaire nous a recommandé des « Casa Particular », c’est à dire chez des habitants agréés par le gouvernement à accueillir des touristes. Nous avons également dormi une fois à l’hôtel sur le Cayo Santa Maria car c’était le seul hébergement disponible à cet endroit et si je peux vous donner un conseil : favoriser les Casa ! On a mieux mangé et on a pu avoir de vrais échanges avec des cubains dans les Casa.
Comment se déplacer à Cuba ?
Louer une voiture était particulièrement déconseillé (je ne sais même pas si c’est possible pour être honnête) car les routes sont parfois (très) abimées. La meilleure façon de se déplacer ? Le bus ou le taxi. Comme nous étions 4, nous avons privilégié le taxi en négociant auprès de nos casas pour qu’ils fassent appel à des chauffeurs de leur entourage. On peut les réserver en avance, mais attention de bien convenir du prix avant de monter dans le taxi. Vous constaterez que le reggaeton est une institution à Cuba et il vous suivra dans tous les taxis de l’île.

Itinéraire de nos 15 jours à Cuba
Avant toute chose, en arrivant à Cuba, nous ne souhaitions pas du tout être enfermés 15 jours dans un hôtel 4 étoiles all inclusive. Nous voulions découvrir le côté authentique de Cuba et surtout, être en contact avec des Cubains. Nous avions donc exclu dès le départ de visiter Varadero. Ce n’est pas une attaque contre ceux qui souhaitent s’y rendre mais ce n’était juste pas le type de vacances que nous recherchions.
Je ne vais pas mentir, nous sommes partis complètement à l’arrache. Nous avions l’hébergement pour les deux premières nuits à la Havane et c’était tout. Nous comptions faire nos réservations au fil de l’eau pour avoir de la flexibilité. Alors bonne ou mauvaise idée ? Un mix des deux mon capitaine ! Notre voyage s’est construit au fur et à mesure de nos rencontres avec des habitants qui nous recommandaient les casas de leurs proches mais nous n’avions pas compté sur un élément : la connexion internet à Cuba.
Car oui, en 2018, la connexion internet à Cuba était plutôt du genre instable et pratiquement inexistante. Il fallait acheter une carte prépayée pour 1 heure de wifi et se rendre à l’endroit où se trouvait la borne (en général la place centrale de la ville). Seul bémol : tout le monde se retrouvait au même endroit aux mêmes heures, la connexion était donc très très faible. Ajouter à ça, la censure de certains sites internet à Cuba, on a pratiquement vécu un sevrage d’internet pendant 2 semaines. Ironiquement, ce qui nous a le plus manqué était surtout les sites d’informations comme Wikipedia. Dans un pays où la propagande et la censure sont de mise, c’était vraiment un manque de ne pas pouvoir vérifier les informations qu’on pouvait lire à droite à gauche. On s’en remettait à notre guide du Routard. J’en ai discuté avec des gens qui y sont allés depuis et visiblement, la connexion est beaucoup mieux qu’auparavant.

La Havane
Nous sommes arrivés à la Havane où nous avons passé trois jours sous un grand soleil ☀️ Nous logions dans un appartement trouvé sur Booking, j’ai cherché mais je n’ai pas retrouvé l’annonce, il s’agissait de celui-ci. Il était plutôt bien placé et présentait un bon rapport qualité/prix. En revanche, les cubains n’ont pas peur d’utiliser leur klaxon quelle que soit l’heure du jour… Ou de la nuit.

Parmi les immanquables de la ville, nous avons pu visiter :
- Le quartier de la Habana Vieja, la vieille ville de la Havane, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et véritable carte postale de Cuba avec ses maisons coloniales colorées et ses voitures des années 50. Plusieurs places emblématiques sont recommandées par de nombreux guides touristiques : la Plaza de Armas, la Plaza Vieja et la Plaza de la Catedral.
- El Capitolio : Le Capitole de la Havane est un des emblèmes de la ville, nous avons uniquement vu l’extérieur mais il abrite aujourd’hui l’Académie des Sciences de Cuba
- Le Fort El Morro
- La Place de la Révolution (en y allant en bus)
- El Malecón : le remblai de la Havane, très photogénique et souvent présent dans les films (notamment Fast and Furious), un véritable lieu de promenade en bord de mer de plusieurs kilomètres qui longe le golfe du Mexique.
- Le Musée de la Révolution : le Musée de la Révolution de la Havane retrace toute l’histoire de Cuba et notamment la révolution cubaine menée par Che Guevara et Fidel Castro. Un musée intéressant à visiter avec un regard critique car vous verrez de beaux exemples de propagande cubaine. Cela peut être pertinent de vous renseigner sur l’histoire cubaine avant ou après avoir visité le musée pour constater les différences dans l’Histoire telle qu’elle est racontée dans ce musée. J’ai trouvé cette visite particulièrement intéressante, c’est la première fois que je visitais un musée comme celui-ci.
Bien sûr, nous avons profité d’être à la Havane pour goûter le fameux Mojito cubain et tous les cocktails emblématiques de l’île. Les soirées cubaines sont très agréables, avec de nombreux bars et restaurants bercés par la salsa cubaine avec en-tête des musiques les plus diffusées :
Viñales
Nous avons ensuite quitté la Havane en taxi direction la ville de Viñales, à l’ouest de l’île, où nous avons été accueillie dans une Casa par une amie de Pablo, qui nous louait l’appartement à la Havane.
Viñales est une toute petite ville un peu perdue mais très agréable. Nous avons pu visiter les alentours à cheval, prendre le bateau pour parcourir la Grotte de l’indien, faire des randonnées à pied dans la vallée au milieu des mogotes, les falaises typiques de la ville. La ville et sa vallée sont particulièrement renommée pour être le lieu des plantations de tabac et de café. Nous avons testé les deux ! Nous ne sommes pas forcément amateurs de cigares, c’était donc une première pour nous, et c’était très sympa même si nous vous recommandons d’y aller molo si vous n’avez pas l’habitude d’en fumer ! Cela peut rendre malade si on fume trop vite.

Un des points d’intérêt de la ville est le Mur de la Préhistoire mais nous avons choisi de ne pas y aller car contrairement à ce que son nom indique, ce mur date de 1960.
Viñales compte des bars et restaurants dont un où nous avons bu la meilleure Piña Colada de notre séjour ! C’était un restaurant avec une terrasse surélevée dans l’allée centrale de la ville, j’ai essayé de le retrouver en regardant Maps mais Street View n’est pas disponible à Cuba. C’est dommage, j’aurais vraiment voulu pouvoir vous le recommander. Nous sommes restés 4 jours à Viñales (2 jours peuvent suffire) dont 2 jours entiers sur place. Nous étions très bien accueillis dans la Casa où nous étions et nous avons un peu prolongé notre séjour. Le dernier soir, notre hôtesse nous a préparé de la langouste, c’était excellent ! N’hésitez pas à vous renseigner, dans ce genre de cas, vous payez directement votre hôte et la nourriture est souvent excellente et en grande quantité.
Cienfuegos
Nous avons ensuite pris la route direction Cienfuegos, un taxi est venu nous chercher directement à la Casa pour nous déposer dans notre Casa suivante, qui était tenue par quelqu’un de la famille de notre Casa de Viñales.

En comparaison avec la Havane, Cienfuegos donne l’image d’une ville beaucoup plus moderne et bien mieux « entretenue » si je puis dire. Les bâtiments sont en bon état, tout est propre, la ville fait plus riche. La ville de Cienfuegos est très colorée, c’était vraiment très agréable de s’y promener ! Nous avons visité le parc José Martí, la plage Rancho Luna, le Malecon de Cienfuegos et les cascades El Nicho.
Dans mon souvenir, la randonnée pour El Nicho n’était pas trop difficile, on avait eu chaud mais c’était largement faisable !
Trinidad
C’est l’heure de quitter Cienfuegos direction Trinidad ! Une des plus jolies villes que nous ayons pu voir à Cuba. Trinidad a vraiment un charme tout particulier avec sa Plaza Mayor, ses rues pavées et ses maisons colorées.




Nous avons pris le taxi pour aller faire du snorkelling sur la plage de la Boca. La plage était déserte, nous étions tout seuls et nous avons passé une super journée ! On a pu voir des poissons magnifiques, un poulpe, des coraux… En revanche, petite surprise non anticipée, lorsque nous avons commencé à nager, il y avait des oursins partout… (c’est peut-être pour ça que la plage était déserte). Donc si vous voulez être tranquille, prévoyez des chaussures ! Depuis cette aventure, nous ne partons nulle part sans nos chaussons de plongée. Vous pouvez en trouver chez Décathlon, personnellement, j’ai acheté des chaussons de Kayak Decathlon et ils sont vraiment top et ne prennent pas de place !
Santa Clara
Nous avons quitté Trinidad pour remonter vers le Nord en taxi direction Santa Clara ! Au revoir les plages, nous y sommes allés pour visiter le Mausolée de Che Guevara (le Che y est inhumé depuis 1997) et le tren blindado, le train attaqué par les révolutionnaires. Deux sites incontournables !
On ne présente plus le Che, qui est un des personnages les plus connus de la Révolution Cubaine. Que ce soit au Musée de la Révolution ou à Santa Clara, il est érigé au rang de héros national et vous verrez que le portrait fait de lui donne l’image d’un homme parfait. C’est assez perturbant d’ailleurs car on a du mal à imaginer quelqu’un d’aussi parfait et quand on se renseigne un peu, on s’aperçoit que le Che n’était pas aussi héroïque qu’il n’y paraît. Mais comme disait Maître Yoda « personne par la guerre ne devient grand » (oui oui, j’ose citer Star Wars).
C’est vraiment un point que j’ai retenu de nos vacances à Cuba sans internet : c’est indispensable de pouvoir croiser les sources pour avoir une vision de l’Histoire à peu près réaliste. Nous avons aussi pris le temps de nous promener pour découvrir la ville, très propre et colorée !


Cayo Santa Maria
Le Cayo Santa Maria est une presqu’île située au nord de Cuba, reliée à l’île principale par un pont. Pour y passer la nuit, pas le choix, nous étions obligés de réserver dans les hôtels all inclusive sur place. C’était notre dernière escale avant de retourner à la Havane et un retour au tourisme de masse assez brutal.
Tout d’abord, pour nous y rendre, nous avons du payer un péage pour passer le pont vers le Cayo, à l’époque je crois me souvenir que nous avions payé 3 CUC par personne. Il faut savoir qu’on nous avait dit qu’un cubain gagnait en moyenne 30 CUC par mois. On sent donc la barrière à l’entrée pour empêcher les cubains de profiter de leur presqu’île. C’est un des premiers points qui nous a posé problème.
Ensuite, aucun de nous n’avait l’habitude de ce type d’hôtels mais après avoir passé plusieurs jours avec des cubains, se retrouver dans un hôtel XXL où tous les excès et le gaspillage sont permis, c’était un peu difficile à supporter. Bilan : nous devions y passer 2 jours, nous avons à peine tenu 24 heures avant de quitter l’hôtel pour repartir vers la Havane. Les plages étaient magnifiques (malgré des vagues assez impressionnantes), l’eau était turquoise et il y avait beaucoup d’excursions payantes proposées par l’hôtel mais nous ne nous sentions pas du tout à notre place.

Nous avons contacté Pablo, notre interlocuteur à la Havane, pour nous trouver un hébergement et il nous a trouvé un appartement très moderne sur le Malecon, c’était absolument parfait pour notre dernière nuit ! Nous avons pris le bus le lendemain pour visiter les derniers points d’intérêts de la capitale cubaine que nous n’avions pas encore vus. C’était notre dernier jour à Cuba, avant une dernière nuit et notre vol retour pour Paris.
Je rédige cet article en février/mars 2025 et je me souviens encore de ce beau voyage, c’est vous dire à quel point il nous a marqué ! Les gens, les paysages, l’ambiance, je peux vous dire que je me souviens aussi très bien du retour à Paris mi-novembre et de l’impression de regarder des paysages en noir et blanc tellement tout était gris et dénué de couleurs.
Les questions fréquentes quand on veut voyager à Cuba
Quelle est la monnaie de Cuba ?
En 2018, il existait deux monnaies à Cuba, le CUP, la monnaie que seuls les cubains pouvaient utiliser, et le CUC, la monnaie pour les touristes et les cubains. Cela permet à Cuba de fixer un prix pour les locaux et un pour les touristes. Nous devions tout payer en CUC. Contrairement à ce qu’on peut penser, Cuba n’est pas une destination « pas chère ». A l’époque 30 CUC revenait à plus ou moins 30 euros. Certes, certains produits et activités étaient accessibles pour nous mais du côté des hébergements et restaurants, les prix n’étaient pas forcément pas chers.
Si vous devez obtenir de la monnaie sur place, privilégiez les banques, elles auront le meilleur taux de change !
Est-ce qu’on se sent en sécurité à Cuba ?
On a souvent des idées préconçues sur la sécurité à Cuba qui sont totalement fausses ! On s’y est senti parfaitement en sécurité. Les gens étaient très accueillants et nous n’avions pas peur de sortir la nuit. Bien évidemment, nous prenions des précautions d’usage comme dans tous les pays et ne montrions pas de signes ostentatoires de richesse. Mais je pense vraiment que c’est une destinations les plus sûres que j’ai pu visiter.
Quel budget pour voyager à Cuba ?
Nous avons passé 15 jours à Cuba pour un budget d’environ 1 100 € par personne si je prends large. Nous n’avions pas fait de calcul précis mais hors avion (477 €) et hébergement (entre 15 et 30 CUC pour une chambre pour deux personnes), nous avions un budget de 50 € par jour par couple que nous n’avons pas dépassé. Nous étions 4, nous avons pu avoir parfois des chambres familiales avec deux lits doubles (moins chères) et le taxi était bien plus accessible.
Est-ce que les cubains parlent bien anglais ?
Nous sommes partis à Cuba en parlant tous les 4 espagnol (certains bien mieux que d’autres). Nous n’avions donc pas de problèmes de communication. Les cubains arrivent à peu près à parler anglais mais ils préfèrent tout de même l’espagnol. Nous avons pu négocier des prix et obtenir des avantages grâce à notre maîtrise de l’espagnol.
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